Bonjour à tous!
Moi aussi j'ai l'impression de publier ce message sous le nom de Marianne mais c'est en fait un message de Romain.
Je suis bien arrivé au Costa Rica depuis à présent plus d'un mois (fin août) où mon stage a commencé depuis le 1er septembre. Je travaille donc à la Délégation de la Comission Européenne pour le Costa Rica et le Panamá à San José. Je suis le seul stagiaire de la Délégation et ne jouis malheureusement pas d'une grande indépendance. Les projets de coopération de l'UE au Costa Rica sont très centrés sur des problématiques d'urbanismes et ne me paraissent, franchement, pas très intéressant pour comprendre les enjeux du développement dans le pays et dans la région. Heureusement, mon travail quotidient n'est pas harrassant, ce qui m'a permis jusqu'ici de me pencher sur beaucoup de domaines différents du fonctionnement de ce pays très particulier et singulier par rapport à la région et aux pays en développement de manière générale.
Le Costa Rica est en effet bien plus développé que ses voisins, la mentalité est différente et la voie de développement choisie (pas d'armée, énormément de régulations très précises...) est très intéressante et difficile à comprendre, historiquement parlant.
Ce stade de développement avancé explique que les projets de l'UE soient limités et pas vraiment en phase avec des problématiques de lutte contre la pauvreté.
Pour ce qui est du mémoire, j'ai choisi de continuer dans l'idée que j'avais en tête avant d'arriver: La problématique du transport en Amérique Centrale. Je suis toujours stupéfait de voir des incohérences frappantes dans les systèmes routiers, douaniers et de transport en général dans cette région qui pourrait être un véritable carrefour du continent américain. Je vais donc m'y attarder. Je rentre en contact avec des gens qui sont confrontés tous les jours à ces problèmes (routiers, douaniers) mais je n'ai absolument pas commencer à établir un questionnaire. Celui-ci est-il indispensable? Pensez-vous qu'il faille entamer une rédaction grossière du mémoire ou se resteindre à la collecte de données?
Merci pour vos conseils. J'espère que tous les EDI vont bien autour du monde, à bientôt!
PS: J'ai rencontré le père de Massimo ici, il lui ressemble tellement que je savais que c'était lui avant qu'on me le présente!
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Cher Romain,
RépondreSupprimerJe voudrais faire 4 commentaires par rapport à votre message.
Tout d'abord, comme je l'avais expliqué lors de la réunion préparatoire, il ne me semble pas raisonnable de dissocier de manière aussi radicale le sujet du stage (dans votre cas, urbanisme) et le travail de terrain (transports). Le terrain ne devrait pas être une activité annexe de votre stage, mais bien une part importante de celui-ci.
N'y-a-t-il réellement rien d'intéressant dans la question de l'urbanisme? Mon expérience de l'Amérique Latine me laisse à penser qu'au contraire c'est une problématique très importante et étroitement liée aux questions de développement. Sous quel angle abordez-vous le sujet dans le cadre de votre stage? Peut-être serait-il possible d'en retirer quelque chose de constructif.
Par ailleurs, la question des transports peut-être intéressante, mais encore faut-il trouver un angle d'attaque qui justifie d'en faire le sujet de votre terrain. Concrètement, que voulez-vous démontrer? Vous intéressez-vous aux causes (par exemple sagit-il d'un problème institutionnel?) ou aux conséquences (impact de l'infrastructure sur le développement). Dans les deux cas, il existe déjà beaucoup de travaux à la fois empiriques et théoriques. En quoi le cas du Costa Rica (ou de manière plus large de l'Amérique centrale) est-il pertinent?
Ensuite, l'aspect méthodologique. Je vous rappelle (et cela vaut pour l'ensemble des étudiants) que vous n'êtes pas obligés de faire des enquêtes de terrain stricto sensu (i.e. avec des questionnaires). Vous devez néanmoins justifier le fait de passer du temps dans un pays en développment par un apport en termes de données. Vous ne pouvez pas vous contenter d'écrire un mémoire qui ne prendrait en compte que des données macro disponibles sur Internet (et donc accessibles depuis Paris). Cela me ramène à mon premier commentaire sur le fait de concilier stage et terrain. Si vous faites un stage à la Commission européenne, vous pouvez avoir accès à des données qui ne seraient pas disponibles ailleurs. Dans ce cas, les questionanires ne sont pas forcément nécessaires. Ceci étant dit, c'est malgré tout préférable de faire une enquête de terrain. N'est-ce pas finalement la principale valeur ajoutée de votre filière?
Enfin, en ce qui concerne votre dernière question, la réponse est très simple. Non, il ne faut pas entamer la rédaction, même grossière, du mémoire. Vous avez tout un semestre, une fois de retour à Paris, pour vous en occuper. Maintenant, votre priorité c'est la collecte des données. mais pour celà il faut définir le sujet et commencer à établir des hypothèses autour desquelles vous allez travailler.
J'attends -le plus vite possible- vos réactions à mes commentaires.
Bonne continuation.
David