mardi 22 septembre 2009

Violeta: malnutrition et SIDA au Niger

Bonjour à tous,
Au Niger tout se passe bien mais très très lentement. Rancontrer les gens ne veut pas dire forcement pouvoir parler avec eux, car il faut d'abord se présenter, puis tout la céremonie protocolaire, ensuite determiner un rendez-vous et prier pour que la personne soit là au moment de l'entretien determiné auparavant qui n'est pas toujours le cas. De plus les gens arrêtent pas mal les réunions à cause des prieres (5 fois par jour) et avec le ramadan vous pouvez imaginer la capacité de concentration que les personnes avaient l'après-midi avec 38 degrés quand il n'avaient pas mangé ni bu de la journée. Heureusement le ramadan est fini et tout reprend doucement. Sinon mon projet (Déterminants socio-économiques de la malnutrition chez les patients VIH+) avance irregulièrement et sincèrement le fait d'être médecin me facilite assez les choses vis à vis des médecins, des patients, et de tout le monde en général, malgré le grand inconveniant d'être une femme. Par contre les bases de données sur la malnutrition n'existent simplement pas. Donc en ce moment je suis en train de reconstruir une base de données sur la malnutrition à partir d'autres paramètres que les médecins notent plus souvent dans les dossier patients pour pouvoir determiner l'état nutritionel . Je crois qu'il vaut mieux que j'utilise cela pour avoir une plus grande base de données. Ensuite je compte créer ma propre base de données par entretiens, même s'il s'avère assez difficile, qui analyse les causes de malnutrition pour chaque patient et l'impacte économique du fait d'être malade pour chaque patient (j'ai envoyé déjà le questionnaire à M. Renaud) mais j'accepte des suggestions. Voilà, j'espère que vous allez bien. Les commentaires sont bienvenus. A bientôt!
violeta

1 commentaire:

  1. Bonjour Violeta,

    Merci de nous avoir donné des nouvelles. Effectivement, il semble qu’il te faille surmonter pas mal d’obstacles pour parvenir à réaliser un recueil d’informations.
    Je pourrai effectivement te faire parvenir mes remarques sur le questionnaire que tu m’as rendu dans le cadre de l’évaluation du cours, mais il me semblait que tu serais susceptible de le remanier une fois confrontée à la réalité du terrain.

    En attendant, j’ai quelques précisions à te demander et quelques remarques à faire :

    * Si j’ai bien compris il existe déjà une base de données qui recense les patients VIH+ sur lesquels va porter l’étude, et tu essayes de d’intégrer une mesure de malnutrition à partir des informations relevées par les médecins dans le dossier patient. Puis tu comptes mettre en œuvre un recueil d’informations socio-économiques par questionnaire auprès de ces patients. C’est bien cela ?

    * Sauf erreur de ma part les patients ne sont pas hospitalisés. Donc comment envisages tu de les contacter pour administrer le questionnaire ? Envisages-tu d’aller à leur rencontre sur leur lieu de vie ou d’ « attendre » qu’ils reviennent consulter pour effectuer l’interview ? Dans ce dernier cas, il faut être très scrupuleux sur les critères d’inclusion dans l’échantillon, parce qu’on s’expose à ce qu’on appelle un effet (ou un biais) de « file active » : plus les patients sont sévèrement atteints, plus ils viennent fréquemment, plus leur probabilité d’appartenir à ton échantillon est importante…

    * Sur combien de temps va s’étaler ta période de recueil ?

    * As-tu déjà une idée du nombre de patients que tu pourras inclure dans ton échantillon d’analyse in fine ? C’est-à-dir des patients qui sont à la fois dans ta base de sondage (patients VIH+), pour lesquels tu as réussi à recomposer un indicateur de malnutrition et pour lesquels tu pourras administrer ton questionnaire et recueillir des données socio-éco ?

    Bonne continuation en tout cas.

    Thomas RENAUD

    RépondreSupprimer