Bonjour à tous,
Courage à tous vos terrains:
pour ma part je commence le mien depuis une semaine, mais n en suis pas encore au questionnaire. Aux réflexions générales plutôt.
Bon je suis un peu seule pour mon enquête soyons clair,k et ce n'est pas facile de concilier objectifs de science po et de l'institution.
Pour vous dire un peu où j en suis, voilà le contenu d'un mail envoyé à Alice Sindzingre,
Quand je suis plus au fait, je post qqch de plus intéressant. Là c est des quetsionnements. Preneurs de conseils évidemment.
A très bientôt à tous,
Sarah
Bonjour Madame,
Me voilà arrivée à Rabat depuis une semaine et le stage commencé depuis la même date.
Une semaine de prise en main et de repérage en somme.
Le stage ne se déroule pas exactement comme je le souhaite. En effet, l'équipe ne m'encadre pas particulièrement. Je me retrouve un peu seule, en charge d'une enquête qui me semble dure à mener.
Néanmoins, cet institut d'évaluation des politiques publiques est très intéressé par l'enquête de terrain que je vais effectuer. Chaque année, il produit un rapport sur le développement humain au Maroc et cette année, la question serait celle du lien entre exclusion et habitat. La quetsion de la territorialisation de la pauvreté s'y pose très largement. Je dois donc mener une enquête, ils m'aideront à sa mise en oeuvre, et sont très intéressés par sa restitution.
Par conséquent, afin de m'intégrer à leur travail je ne peux travailler directement sur les problématiques que vous aviez soulevé avec moi au téléphone (le débat place vs people).
En effet, ils font de l'évaluation de politique publique et voudraient que je réalise une enquête sur les conséquences économiques à l'échelle des ménages de la mise en oeuvre des politiques de résorbtion des bidonvilles et de l'habitat prévaire. Ils souhaiteraient que j'aille enquêter dans des quartiers restructurés, en réalisant une enquête de ménage. Il me faudrait alors comparer les 2 options des politiques: la restructuration in situ, qui enrichit les populations et conduit à une revalorisation du foncier face au déplacement dans les logements sociaux, où les impacts sont plus mitigés. Je vais travailler sur Salé, la ville en face de Rabat où a largement été mise en oeuvre cette politique. Je souhaiterais donc travailler sur deux quartiers: je vais aller rencontrer un responsable de cette politique afin de délimiter avec lui deux quartiers, dont on dispose des recensements et informations relevés avant l'opération.
Ce travail d'enquête me semble plus facile à réaliser qu'une étude place vs people: en effet, en travaillant sur des quartiers et des politiques cibles, le sujet se spécifie de lui même. Et sa méthodologie s'impose. Car je n'arrive pas bien à dégager une méthodologie réapplicable des textes du mapping poverty. Je ne parviens à saisir ce qu'il faudrait faire alors qu'en m'orientant sur les recompositions socio-économiques des ménages cible, tout m'apparait plus clair. Ce sujet est plus opérationnel, plus en accord avec mon terrain aussi. Il appartient aussi au registre de l'économie du développement. Il faut juste que je me recentre sur le lien pauvreté et habitat.
Cependant, je peux retrouver par cette étude les questions de place versus people: en effet si je parviens à prouver qu'une opération de restructuration in situ a des effets positifs sur le niveau économique des ménages en ce que leur quartier, souvent central, est réhabilité, relié aux réseaux et prend alors de la valeur sans obliger les habitants à couper de leurs activités et milieux prééxistants; et si je parviens à monter que le logement social, en éloignant les habitants de leur cadre de vie et d'activités, a des impacts ambivalents; alors je réussis à montrer que ce sont bien les structures et infrastructures qui jouent puisque pour le même type de populations, les actions ne produisent pas les mêmes conséquences.
Je vous ajoute en PJ mon plan de travail pour les 3 semaines à venir (nous sommes demain la semaine 2 de mon stage). Que pensez-vous de ces idées?
J'ai du mal à envisager les choses autrement car tous les contacts que j'ai eu, au stage, dans les universités, dans les associations me disent de travailler simplement la dessus. Et je suis assez isolée, donc j'ai du mal à mettre en oeuvre une autre démarche. D'autant que je dois m'intégrer à la réalité demon institution d'accueil: eux me suivent sur une enquête qu'ils peuvent utiliser et m'aideront alors largement (traducteur, autorisations d'enquête)... sinon je ne sais comment faire. Mon rôle est selon eux de guider et de définir une enquête / étude de cas, qui leur donne de la matière à réfléchir pour leur rapport sur le lien entre exclusion et habitat.
Je n'ai pas encore de fixe marocain chez moi: au stage j'en ai un, si vous avez un fixe je peux vous téléphoner. Ou bien vous donner mon numéro (que je ne connais encore). J'ai aussi un portable, mais il me semble que cela est plus coûteux. Le voilà si vous avez un système ingénieux: 00212 6 41 21 48 47. Pour se donner rendez vous, sachez qu'il est 2 heures de moins au Maroc qu'en France.
Je vous remercie par avance de votre réponse, Très cordialement, A bientôt Sarah Bartoli
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