Dans un des Contes du chat perché, de Marcel Aymé, intitulé " Le Problème ", Delphine et Marinette doivent calculer le nombre de bouleaux, de chênes et de hêtres que contiennent les bois de la commune, sachant la densité de ces arbres pour un are et le nombre d'hectares que couvrent les fameux bois de la commune. Consultées par les petites filles qui sèchent sur ce qui n'est encore qu'un problème d'arithmétique, les bêtes de la ferme vont les convaincre d'aller tout simplement dans les bois de la commune prendre connaissance elles-mêmes de leurs constantes, avec les conséquences qu'on peut entrevoir.
Ce faisant, et sans le savoir, les bêtes de la ferme viennent d'inciter les petites filles à devenir des économistes. Car les économistes partagent la philosophie des bêtes de la ferme et, dans leur activité de recherche, ils font tous, à des degrés divers et avec plus ou moins de bonheur, ce travail de mesure et de construction d'une réalité qu'ils observent, puis d'une explication de cette réalité. Car l'économie, comme les autres sciences sociales, est une science d'observation.
La spécificité de l'économie du développement, dans ce contexte, tient à l'extrême diversité des situations possibles, des champs interprétatifs, et à la richesse des faits auxquels elle se confronte. Cette richesse, cette diversité obligent à remettre sans cesse sur le métier l'observation des phénomènes économiques et la construction de la réalité.
vendredi 11 septembre 2009
David: Pédagogie du développement
Un article de Vincent Bignon et Marc Flandreau dans la Revue "l'Economie Politique" qui revient sur la genèse et l'évolution de la filière "Economie du Développement International".
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Bonjour! Encore merci pour ce blog.
RépondreSupprimerJe trouve la publication de cet article scandaleux : il a ete ecrit pendant que nous discutions avec M. Bignon sur la survie du Master...
Murat